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Alice Laloy
Théâtre / mardi 02 & mercredi 03 décembre 20h  / Le Foirail
durée 1h25 / TARIF A / en famille 12 ans + / bord plateau à l’issue de la représentation du 02 décembre

Alice Laloy transforme le plateau de théâtre en arène de jeu vidéo dans un spectacle grandiose d’une rare beauté visuelle. Chanteurs, acteurs et contorsionnistes évoluent dans un espace réglé au millimètre pour sonder le côté obscur du monde réel. La metteure en scène Alice Laloy, également scénographe et costumière, s’est imposée comme une artiste majeure de la scène contemporaine. Au fil de ses spectacles, dont le mémorable Pinocchio(live)#1, elle a su s’emparer de l’art de la marionnette et de la manipulation des corps. Entre dystopie et performance physique, Le Ring de Katharsy ressemble à un jeu vidéo artisanal. Dans un espace monochrome aux allures de laboratoire, une diva imposante surplombe un ring autour duquel des gamers se font face. Ils s’affrontent par avatars interposés lors de matchs improbables qui tiennent de la foire d’empoigne, pointant par leur démesure les dérives de notre société contemporaine : consumérisme effréné, compétitivité exacerbée, surveillance omniprésente. Toute la beauté et l’étrangeté de l’art d’Alice Laloy sont là, dans le frottement entre animé et inanimé, entre avatar et humain. Théâtre d’action et de réaction, Le Ring de Katharsy pousse le spectateur à questionner sa propre place dans un monde où la catharsis devient un enjeu vital. Splendide !

Avec Coralie Arnoult, Lucille Chalopin, Alberto Diaz, Camille Guillaume, Dominique Joannon, Antoine Maitrias, Léonard Martin, Nilda Martinez, Antoine Mermet, Marion Tassou, Maxime Steffan en alternance avec Théo Pétrignet. Conception et mise en scène Alice Laloy. Écriture et choré-graphie Alice Laloy en complicité avec l’ensemble de l’équipe artistique. Assistanat et collaboration artistique Stéphanie Farison. Collaboration chorégraphique Stéphanie Chêne. Scénographie Jane Joyet. Création lumière César Godefroy. Composition musicale Csaba Palotaï. Ingénieure son de création Géraldine Foucault. Recherche et développement des accessoires et objets Antonin Bouvret. Recherche, dessin et développement des systèmes de lâchés Antonin Bouvret, Christian Hugel. Renfort construction Julien Aillet, Julien Joubert. Création costumes Alice Laloy, Maya-Lune Thieblemont, Anne Yarmola. Renfort costumes Angélique Legrand. Création graphique et vidéo Maud Guerche. Typographie MisterPixel, Christophe Badani. Assistanat création vidéo Félix Farjas, Malo Lacroix. Regard cascades Anis Messabis. Assistante-stagiaire mise en scène Salomé Baumgartner. Stagiaire costumes Esther Le Bellec. Régie générale et plateau Sylvain Liagre en alternance avec Baptiste Douaud. Régie plateau Léonard Martin. Régie lumière en tournée Elisa Millot en alternance avec Antoine Hansberger. Régie son en tournée Arthur Legouhy en alternance avec Margault Willkomm. Confection des décors Les Ateliers du Théâtre National de Strasbourg (TNS). Coordination des projets artistiques Joanna Cochet. Production et diffusion Gabrielle Dupas. Administration Céline Amadis. Communication Manon Rouquet. Crédit photo Simon Gosselin
Production
Production La Compagnie s’Appelle Reviens. Coproduction T2G - CDN de Gennevilliers, Théâtre de L’Union - CDN du Limousin, Théâtre National populaire - CDN de Villeurbanne, Festival d’automne à Paris, Théâtre National de Strasbourg, La Comédie de Clermont-Ferrand Scène Nationale, Théâtredelacité - CDN Toulouse Occitanie, Marionnettissimo, Théâtre d’Orléans - Scène Nationale, Le Bateau Feu - Scène nationale Dunkerque, Théâtre Nouvelle Génération - CDN de Lyon, La Rose des Vents - Scène nationale Lille Métropole Villeneuve d’Ascq, Théâtre Olympia - CDN Tours, Malakoff Scène nationale. Réalisé avec l’aide du Ministère de la culture. Soutien Fonds SACD, Ministère de la culture Grandes Formes Théâtre, SPEDIDAM.

Alice Laloy transforme le plateau de théâtre en arène de jeu vidéo dans un spectacle grandiose d’une rare beauté visuelle. Chanteurs, acteurs et contorsionnistes évoluent dans un espace réglé au millimètre pour sonder le côté obscur du monde réel. La metteure en scène Alice Laloy, également scénographe et costumière, s’est imposée comme une artiste majeure de la scène contemporaine. Au fil de ses spectacles, dont le mémorable Pinocchio(live)#1, elle a su s’emparer de l’art de la marionnette et de la manipulation des corps. Entre dystopie et performance physique, Le Ring de Katharsy ressemble à un jeu vidéo artisanal. Dans un espace monochrome aux allures de laboratoire, une diva imposante surplombe un ring autour duquel des gamers se font face. Ils s’affrontent par avatars interposés lors de matchs improbables qui tiennent de la foire d’empoigne, pointant par leur démesure les dérives de notre société contemporaine : consumérisme effréné, compétitivité exacerbée, surveillance omniprésente. Toute la beauté et l’étrangeté de l’art d’Alice Laloy sont là, dans le frottement entre animé et inanimé, entre avatar et humain. Théâtre d’action et de réaction, Le Ring de Katharsy pousse le spectateur à questionner sa propre place dans un monde où la catharsis devient un enjeu vital. Splendide !

DISTRIBUTION

Avec Coralie Arnoult, Lucille Chalopin, Alberto Diaz, Camille Guillaume, Dominique Joannon, Antoine Maitrias, Léonard Martin, Nilda Martinez, Antoine Mermet, Marion Tassou, Maxime Steffan en alternance avec Théo Pétrignet. Conception et mise en scène Alice Laloy. Écriture et choré-graphie Alice Laloy en complicité avec l’ensemble de l’équipe artistique. Assistanat et collaboration artistique Stéphanie Farison. Collaboration chorégraphique Stéphanie Chêne. Scénographie Jane Joyet. Création lumière César Godefroy. Composition musicale Csaba Palotaï. Ingénieure son de création Géraldine Foucault. Recherche et développement des accessoires et objets Antonin Bouvret. Recherche, dessin et développement des systèmes de lâchés Antonin Bouvret, Christian Hugel. Renfort construction Julien Aillet, Julien Joubert. Création costumes Alice Laloy, Maya-Lune Thieblemont, Anne Yarmola. Renfort costumes Angélique Legrand. Création graphique et vidéo Maud Guerche. Typographie MisterPixel, Christophe Badani. Assistanat création vidéo Félix Farjas, Malo Lacroix. Regard cascades Anis Messabis. Assistante-stagiaire mise en scène Salomé Baumgartner. Stagiaire costumes Esther Le Bellec. Régie générale et plateau Sylvain Liagre en alternance avec Baptiste Douaud. Régie plateau Léonard Martin. Régie lumière en tournée Elisa Millot en alternance avec Antoine Hansberger. Régie son en tournée Arthur Legouhy en alternance avec Margault Willkomm. Confection des décors Les Ateliers du Théâtre National de Strasbourg (TNS). Coordination des projets artistiques Joanna Cochet. Production et diffusion Gabrielle Dupas. Administration Céline Amadis. Communication Manon Rouquet. Crédit photo Simon Gosselin
 
Visite commentée
Visite plateau du Ring de Katharsy
mercredi 03 décembre 18h30
Le Foirail / gratuit sur inscription / réservé au public de la représentation du 2 décembre

En compagnie d’un.e régisseur.se de la compagnie, venez découvrir de plus près les décors et accessoires de la pièce, poser toutes les questions sur les petites ficelles de la régie et percer à jour les secrets de la machinerie. Cette courte visite commentée est une entrée en matière inédite dans l’oeuvre pour une découverte qui se prolonge sur la scène. Un seul préalable pour cette entrée en coulisses : avoir assisté au spectacle !

Soirée ciné
Scott Pilgrim / Edgar Wright / Date à déterminer
Cinéma Le Méliès, Le Foirail

Partenaire historique de la scène Espaces Pluriels, le cinéma Le Méliès propose une sélection de films imaginée en résonance avec les spectacles de la saison 25-26. Les chorégraphes et metteurs en scène accompagnent ces films d’un regard singulier et les mettent en perspective avec leurs propres pièces.

Stage danse
dimanche 30 novembre 10h-12h30 et 13h30-16h
Théâtre Saragosse

tous publics - tarif plein 60€, réduit 35€ + 18€ pour le spectacle

Pour rencontrer les artistes, comprendre leur démarche de création, traverser de nouvelles expériences ou simplement passer un moment ensemble… rien de tel que de faire ! Tout au long de la saison, nous vous proposons d’expérimenter avec les artistes invités leur pratique de la danse et du théâtre. Ateliers, stages, échauffements collectifs, dj Sets ou bals : ces moments sont ouverts à tous, quel que soit votre niveau de pratique. Venez nous rejoindre !

"Pendant cet atelier nous passerons en douceur par plusieurs explorations en improvisation guidée. Les participant•es seront accompagné•es dans un travail de présence à soi, de créativité, d’imagination et de plaisir par le biais -principalement- de la danse, mais aussi par ceux de la voix et de l’écriture. Le but étant de créer un cadre joyeux et intime dans lequel chacun•e aura l’espace d’exprimer et ressentir la liberté de son corps en mouvement, de sa voix, et des images poétiques qui le•la traversent."

Après une licence de Cinéma, Camille Guillaume rejoint la compagnie junior de danse contemporaine Cobosmika Seed’s en Espagne. Lors de nombreux stages, elle se frotte ensuite au travail de clown, de chant polyphonique, ainsi qu’à la Technique Alexander avec Gilles Estran, à la méthode Feldenkrais auprès de Meytal Blanaru. En 2016, elle co-fonde le Collectif Orobanches avec Zoé Coudougnan et crée plusieurs pièces en collectif ou en solo. Ces différents travaux lui permettent d’investir la création sonore, la parole, le chant, l’écriture de textes et une forme de danse très imprégnée du théâtre physique ou d’effets de bugs vidéos. Elle co-créé aussi Daäm, un trio de performances in-situ avec les musiciennes Dawa Salfati et Amandine Steiblin qui intervient notamment en milieu carcéral, en pleine nature ou chez l’habitant. En parallèle, elle intègre la compagnie Arthésic ainsi que les Ouvreurs de Possibles en tant que danseuse, comédienne et chanteuse. En 2021, elle rejoint la Cie Demestri & Lefeuvre pour une reprise de rôle sur le duo Glitch aux côtés de Samuel Lefeuvre, et le chorégraphe Pierre Rigal de la Cie Dernière Minute pour la création Hasard.

Curieuse et touche-à-tout, passionnée par l’étrangeté et l’onirisme, elle crée La Maison-Mât, sa propre compagnie, début 2023, avec pour premières créations le solo Milk dont elle créé l’univers sonore et la chorégraphie, ainsi qu’une série de dessins et linogravures. Soutenue par Naomi Mutoh, elle se forme depuis peu au butô et approfondit sa pratique du chant auprès de Célia Marissal pour concrétiser un désir qui l’anime depuis longtemps : enregistrer un premier album autour de compositions personnelles et presque entièrement vocales.

 

Alice Laloy et la Compagnie s’Appelle Reviens
La Compagnie s’Appelle Reviens est créée le 25 janvier 2002 à Strasbourg à l’initiative d’Alice Laloy, celle-ci tout juste issue de la 32ème promotion (1998/2001) de l’école du Théâtre National de Strasbourg, section scénographie/création de costumes. Pendant son cursus au TNS, Alice Laloy découvre la marionnette et s’interroge sur cette autre manière d’aborder le théâtre. Elle crée La Compagnie s’Appelle Reviens afin d’y développer sa recherche en parallèle de son activité de scénographe et de costumière. Entre 2002 et 2008, parallèlement à son travail de compagnie, Alice Laloy travaille au théâtre et à l’opéra avec différents metteurs en scène : Lukas Hemleb, Catherine Anne, Michèlle Foucher, Jean-Pierre Vincent, Yannick Jaulin … Sur cette même période et au sein de la compagnie, elle crée D’états de femmes en 2004 et Moderato en 2006 qui lui permettent de faire découvrir son univers dans le milieu de la marionnette contemporaine. Entre 2009 et 2011, la compagnie est artiste en résidence au TJP- CDN d’Alsace pour trois années. À partir de cette période, Alice Laloy se consacre uniquement à l’élaboration de ses projets. En 2009, elle reçoit le Molière du meilleur spectacle jeune public pour sa création 86 centimètres. En 2011, Y es-tu ? est sélectionné parmi les quatre spectacles jeune public nominés aux Molières. En 2012, elle crée Batailles puis le retravaille de manière à créer Rebatailles en 2013 pour lequel l’Institut International de la Marionnette lui remet le prix de la Création/Expérimentation, récompensant son travail qui a su renouveler les langages, les pratiques et les formes esthétiques des arts de la marionnette. Sous ma peau/Sfu.ma.to, créé en 2015, reçoit l’aide à l’écriture-dramaturgie plurielle du Centre National du Théâtre (devenu ARTCENA). Cette année-là, elle crée également Tempo, forme courte pour vitrine sur une commande du Fracas CDN de Montluçon.
Invitée par Fabrice Melquiot à créer un spectacle sur le dadaïsme, elle crée Ça dada en 2017 au Théâtre Amstramgram à Genève. Ce projet reçoit l’aide à l’écriture-dramaturgie plurielle du Centre National du Théâtre. Le spectacle sera repris en tournée en 2018 dans différents CDN et scènes nationales françaises. En 2014, Alice Laloy commence un projet de recherche photographique autour de Pinocchio qui la conduit jusqu’en Mongolie, à l’occasion du programme Hors les murs 2017 de l’Institut Français dont elle est lauréate. Le projet photographique Pinocchio(s) constitue une exposition présentée en France et à l’international (Québec, Suède). Suite à cette résidence en Mongolie, elle développe une version scénique issue du travail photographique : une performance pour vingt-six interprètes amateurs : treize enfants danseurs et treize jeunes adultes acteurs-manipulateurs. La première version de cette création, Pinocchio(live)#1, est créée pour l’ouverture de la Biennale Internationale des Arts de la Marionnette à Paris en mai 2019.

« Si vous avez l’impression tenace, ces temps-ci, de vivre en pleine dystopie, ce spectacle-là ne vous démentira pas. Mais peut-être suscitera-t-il une forme de catharsis malgré tout. Dans tous les cas, ce Ring de Katharsy [...] impressionne et fascine tout autant que Pinocchio (live), la précédente pièce de la metteuse en scène Alice Laloy, laquelle s’impose comme une créatrice majeure. [...] La force plastique de l’ensemble, l’accord entre musique électronique machinique (signée Csaba Palotaï) et mouvement, l’utilisation de la machinerie de théâtre comme dispositif de surveillance ou de projection d’objets sur le plateau, tout ici fait sens. Mais ce qui fascine avant tout, c’est le travail sur le corps marionnettique mené par Alice Laloy avec ses fabuleux interprètes, danseurs ou circassiens. Toute la beauté et l’étrangeté de la marionnette sont là, dans ces corps pourtant vivants, dans le frottement entre animé et inanimé, entre avatar et humain. Les gestes et courses légèrement saccadés, les regards doux et vides de ces créatures automates virtuels troublent au plus haut point : le miroir qu’ils nous renvoient, certes déformé mais glaçant, est bien celui d’un monde de manipulation. Tous ces éléments disent bien la profondeur de pensée qui sous-tend les spectacles d’Alice Laloy, au-delà de leur beauté formelle. Ce qui n’empêche pas la metteuse en scène de s’autoriser quelques pointes d’humour au passage, un humour largement beckettien qui est bien celui de la catastrophe. Pourtant, [...] à la toute fin, les pantins-avatars s’humanisent, se révoltent (deux termes synonymes chez Alice Laloy), tandis qu’une ultime surprise scénographique, somptueuse, s’offre au regard, sous la forme de l’irruption soudaine sur le plateau d’une giclée de couleur pure, qui signe le retour de la vie. Game over ? Peut-être pas tout à fait. »
Le Monde, Fabienne Darge, 24/11/24

« Cette création procède d’une accumulation d’expériences, d’extrapolations et de sensations qui ont généré des questionnements et des envies persistantes. [...] Tout d’abord, [...] il y a le désir de pousser plus en amont mes expériences sur la qualité corporelle et sonore de ces présences hybrides mi-humaines, mi-marionnettes. C’est dans cette continuité que je menais une expérience, avec des comédien·nes visant à ce que certain·es prennent en charge uniquement le corps d’une figure quand les autres prenaient en charge uniquement la voix. Je ne revendique pas l’expérience comme une révolution en soi : dans un sens, j’avais inventé une autre manière de proposer le doublage... Mais ma recherche était plus large que de vouloir créer une illusion ou un effet ; et l’expérience m’a amenée sur une piste qui en a ouvert d’autres. Aussi, le désir d’explorer une thématique qu’induit la marionnette et sur laquelle je n’ai pas encore travaillé frontalement : la manipulation. De fait, la marionnette fait écho aux rapports de pouvoir, de faux-vrai, de vrai-faux et de manipulation. Avec ce projet d’écriture, j’ai le désir d’explorer ce versant thématique qu’incorpore la marionnette. Par rebond métaphorique et par extrapolation, je fais le parallèle entre le lien qui existe entre le·a manipulateur·ice et sa marionnette et celui qui relie l’auteur·ice et son personnage. Un peu plus loin, j’y vois un parallèle avec le lien qui existe entre le metteur en scène et l’acteur ou l’actrice. Cette vision me ramène à l’idée de la figure théâtrale comme surface de projection inspirant au public la possibilité de vivre des émotions par procuration. Au regard de ces expériences et de ces réflexions, le désir de projeter une nouvelle fois l’écriture dans un contexte dystopique, m’a poussé à transposer la marionnette en avatar et la catharsis que provoque le théâtre en celle que suscite le jeu vidéo. C’est pourquoi cette pièce s’inspire des jeux et plus spécifiquement des jeux vidéo. La conception de l’écriture naît du dialogue qui se crée entre le fait d’imaginer le dispositif d’un jeu et le fait de paramétrer ce dispositif pour la scène. Le jeu vidéo devient une ressource fondamentale dans la conception de l’écriture. Il agit aussi comme filtre poétique qui permet d’accueillir un langage visuel, sonore, atmosphérique, une structure et des figures. Plus précisément, il s’agit de composer un jeu en miroir de notre société : le jeu fonctionne selon un système précisément défini et orchestré qui porte en lui son ordre hiérarchique et son organisation. Un ordre pyramidal dans lequel les paramètres évoluent mais selon lequel les fonctions restent stables. Il entraîne la dynamique de la pièce en produisant la force motrice dans le sens où il en induit la forme, le rythme et amène la tension dramatique. Qu’il se déploie sur un écran ou sur le plateau, le jeu est vecteur d’action et constitue une machine à jouer.
À l’instar des jeux vidéo, l’ensemble des programmations qui régit ce monde parallèle suit un ordre simplificateur dans le sens où il offre au joueur la possibilité de choisir sans le pousser dans des gouffres d’ordre psychologique. Le Ring de Katharsy est du théâtre d’action et de réaction. Par le prisme du jeu et par extrapolation, la société existe ici côté monstre : consumériste, compétitive à l’extrême, publicitaire, harceleuse, réductrice des champs de libertés. Cet aspect du monde devient une source d’inspiration pour définir les règles du jeu, mais aussi pour en produire les ressorts et les surprises. Jouer à jouer à la société un peu comme dans les Sims mais en monstrueux, en cruel, en drôle et en décalé pour offrir au spectateur la possibilité de se positionner dans un regard critique. Et puis, finalement, le jeu se révèle être un moyen plus qu’une fin en soi : le moyen de faire naître une révolution. »
Alice Laloy

ESPACES PLURIELS
SCÈNE CONVENTIONNÉE D'INTÉRÊT
NATIONAL ART ET CRÉATION DANSE
17 AVENUE DE SARAGOSSE
64000 PAU