Work
Cirque / MARDI 28 & MERCREDI 29 JANVIER 19H30  / Théâtre Saragosse
1H00 / TARIF B / À PARTIR DE 7 ANS

Le circassien Claudio Stellato, qui produisait dans La Cosa de périlleuses installations de bois, revient à Pau avec un nouveau projet tout aussi inattendu. Dans le même esprit que ses précédentes créations, il poursuit ses tentatives de mariage inédit du corps et de la matière, produisant à partir d’éléments très concrets un univers poétique et absurde.

Dans Work, Claudio Stellato choisit de théâtraliser l’univers du bricolage, avec son attirail d’outils et de planches, ses gestes techniques comme source dramaturgique de complications productives. Dans ce chantier étrange, le bricolage n’est pas traité dans sa forme brute mais répété, ritualisé, coordonné et détaché de sa fonction initiale pour se rapprocher de la danse, du cirque, de la musique et des arts plastiques. Tandis que les matériaux et les supports scénographiques se transforment, de vrais tableaux prennent naissance. « […] On est porté par ce délire orgiaque d’énergie conduisant jusqu’au cloutage en direct des pieds (sic) de deux des protagonistes sur des planches utilisées ensuite comme des skis-claquettes rythmant une chorégraphie effrénée. Un grain de folie libérateur mais aussi une ode rendue au matériau bois, plié au désir insensé de créatures sans retenue aucune se confrontant avec la dure réalité de la matière inerte, se mettant soudainement à vivre avant de capituler sous leurs assauts répétés. »
Yves Kafka, Inferno, janvier 2019.

Conception et mise en scène Claudio Stellato / Interprètes Joris Baltz, Oscar De Nova De La Fuente, Mathieu Delangle, Nathalie Maufroy / Administration et diffusion Laëtitia Miranda-Neri / CRÉDITS PHOTOS HUBERT AMIEL, CLAUDIA PAJEWSKI
PRODUCTION

Production Cie Claudio Stellato Coproduction Les Halles de Schaerbeek, Charleroi Danse – Centre Chorégraphique de Wallonie Bruxelles, La Verrerie d’Alès – PNC Occitanie, Theater Op de Markt – Dommelhof, Festival International des Arts de Bordeaux métropole, La Brèche - PNC de Normandie, L’échangeur - CDCN Hauts-de- France, Pronomade(s) CNAREP en Haute-Garonne, La SACD au Festival d’Avignon, C-TAKT, cofinancé par le programme européen créative de l’Union européenne dans le cadre du projet SOURCE et la Fédération Wallonie Bruxelles / Soutiens Les Quinconces - L’Espal -Théâtres Le Mans, Les Ateliers - CNAREP de Villeurbanne, Espaces Pluriels
- SC Danse, Le Château de Monthelon - Lieu pluridisciplinaire , Panique au Dancing Cie Volubilis, Frappaz – Centre National des arts de la rue et de l’espace public et Lieux Publics – Centre national de création – Marseille, Le Manège – CDN Reims, Festival Danse avec les foules - Bruxelles, Théâtre Paul Eluard – Festival En bref - Choisy le Roi, Festival Court toujours - Thionville, Short Theater Festival Roma, Sujet à Vif - Avignon, Trafo Theater - Budapest, Festival XS – Bruxelles, Festival Trente/ Trente – Bègles, Festival Panique au dancing - Niort

Le circassien Claudio Stellato, qui produisait dans La Cosa de périlleuses installations de bois, revient à Pau avec un nouveau projet tout aussi inattendu. Dans le même esprit que ses précédentes créations, il poursuit ses tentatives de mariage inédit du corps et de la matière, produisant à partir d’éléments très concrets un univers poétique et absurde.

Dans Work, Claudio Stellato choisit de théâtraliser l’univers du bricolage, avec son attirail d’outils et de planches, ses gestes techniques comme source dramaturgique de complications productives. Dans ce chantier étrange, le bricolage n’est pas traité dans sa forme brute mais répété, ritualisé, coordonné et détaché de sa fonction initiale pour se rapprocher de la danse, du cirque, de la musique et des arts plastiques. Tandis que les matériaux et les supports scénographiques se transforment, de vrais tableaux prennent naissance. « […] On est porté par ce délire orgiaque d’énergie conduisant jusqu’au cloutage en direct des pieds (sic) de deux des protagonistes sur des planches utilisées ensuite comme des skis-claquettes rythmant une chorégraphie effrénée. Un grain de folie libérateur mais aussi une ode rendue au matériau bois, plié au désir insensé de créatures sans retenue aucune se confrontant avec la dure réalité de la matière inerte, se mettant soudainement à vivre avant de capituler sous leurs assauts répétés. »
Yves Kafka, Inferno, janvier 2019.

DISTRIBUTION

Conception et mise en scène Claudio Stellato / Interprètes Joris Baltz, Oscar De Nova De La Fuente, Mathieu Delangle, Nathalie Maufroy / Administration et diffusion Laëtitia Miranda-Neri / CRÉDITS PHOTOS HUBERT AMIEL, CLAUDIA PAJEWSKI

   

Claudio Stellato

Artiste pluridisciplinaire né à Milan (Italie) en 1977, Claudio Stellato vit et travaille à Bruxelles. Il suit une formation à la Scuola civica jazz di Milano et expérimente le théâtre de rue avec différents groupes. Il voyage puis se forme en cirque et en théâtre dans plusieurs pays. En 2001, il intègre le Lido, Centre des Arts du Cirque de Toulouse.
Entre 2004 et 2014, il est danseur pour différentes compagnies : Cie Kdanse, Olivier Py, Roberto Olivan, Cie Arcat, Fré Werbrouck, Karine Pontiès, la Cridacompany et L.O.D, entre autres.
Sa première pièce L’Autre a été créée au Théâtre des Brigittines, à Bruxelles, en mars 2011 et a tourné internationalement pendant quatre ans. En 2015, il crée La Cosa et met en scène le spectacle de la promotion de troisième année de l’Ecole supérieure des arts du cirque de Bruxelles.
Parallèlement à ses créations, il est regard extérieur sur plusieurs projets. Il donne également régulièrement des workshops.
Depuis janvier 2014, il est artiste associé aux Halles de Schaerbeek à Bruxelles. Il est également membre du jury de la plateforme européenne Circus Next. Sa dernière pièce Work, sera créée en février 2020.

Après L’Autre et La Cosa, Claudio Stellato entame cette recherche en avril 2017. La méthode de recherche qu’il préconise, libre et sans contrainte, est pour lui essentielle dans son processus créatif. Il ne cherche pas l’immédiateté d’un résultat qui fonctionne d’emblée. Il se concentre sur de nouveaux sujets, les explore, les associe, les décompose, les décale et les réinterprète. Le point de départ de cette nouvelle création est la volonté de théâtraliser un univers banal tel que celui du bricolage.
« Je ne pars pas d’un sujet, j’estime que je n’ai pas de message à partager. Tout se base sur des expériences physiques, artistiques pour découvrir de nouvelles formes de mises en scène. » Entre décembre 2017 et décembre 2018, il invite de nouvelles personnes à le rejoindre sur plateau, celles-ci changent de résidence en résidence. Dans le même esprit que la recherche elle-même, la distribution n’est jamais définie au commencement. Elle s’est construite peu à peu comme une évidence. Son équipe se compose aujourd’hui de 5 personnes : Claudio Stellato à la direction artistique du projet et 4 performeurs dont 2 circassiens (Joris Baltz et Oscar De Nova De La Fuente) et 2 scénographes (Mathieu Delangle et Nathalie Maufroy). Aujourd’hui, après deux ans de recherche, notre nouvelle étape de travail se concrétise au plateau, devient spectacle.
Le thème du bricolage artistique s’est imposé comme leitmotiv de la recherche. D’un point de vue corporel, ces dernières années, Claudio s’est de plus en plus éloigné de l’entraînement physique propre à la pratique du cirque, de la danse ou du théâtre. Il se dédie de manière fortuite au monde de la construction, maniant outils et matières diverses.
« Ces dernières années, mon corps a appris la précision et la maîtrise d’une autre forme de mouvement, celui de l’artisan. » Le bricolage est composé d’une série de gestes qui mettent en relation un homme et un outil pour rejoindre un objectif. Qu’est-ce-qui peut rendre ces gestes subitement « artistiques » ? Ce qui importe ce n’est pas le résultat du bricolage mais les mouvements réalisés. Dans cet univers de l’absurde et de l’étrange, le bricolage n’est pas traité dans sa forme brute. Il est répété, ritualisé, coordonnée et détaché de sa fonction initiale pour se rapprocher des pratiques de la danse, du cirque, de la musique et des arts plastiques.
Les gestes et objets du quotidien sont utilisés comme un alphabet pour créer un nouveau langage. Il s’agit d’explorer cette relation entre le corps et l’objet en la confrontant à différentes pratiques : le costumes, le masque, le mouvement, l’art plastique, le son. Il s’agit de regarder l’activité autrement pour la sortir de sa réelle fonction première d’objet, la rendre extraordinaire et spectaculaire. Pour l’accompagner dans ce projet, Claudio s’est rapproché d’artistes ayant des facilités avec le travail manuel. Finalement, il choisit de faire se rencontrer sur le plateau des scénographes et des circassiens.
« Les constructeurs et scénographes ont une non-connaissance corporelle qui amène au projet un langage physique unique. Chez eux, rien n’est basé sur de la technique ou des connaissances classiques de formation en cirque ou en danse. A l’inverse, les circassiens sont très forts physiquement et connaissent bien les limites de leurs corps. Ils ouvrent de nouvelles perspectives au groupe. »
L’espace est pensé comme un chantier de construction. Il est découpé en différents ateliers : outils manuels, machines électriques, maçonnerie, radio de chantier, peinture. Comme dans une notice de montage d’un univers parallèle, les personnages/artisans travaillent sur un chantier où chacun a son rôle. Ils effectuent des gestes précis, fruit d’heures et d’heures de routine. Leur normalité est à nos yeux une absurdité. Tandis que les matériaux et les supports scénographiques se transforment successivement de vrais tableaux prennent forme. On vit la création d’une oeuvre d’art à travers des chemins compliqués, illogiques, absurde.
Compagnie Claudio Stellato

ESPACES PLURIELS
SCÈNE CONVENTIONNÉE
D'INTÉRÊT NATIONAL
ART ET CRÉATION DANSE