Marcial di Fonzo Bo
UNE FEMME
Théâtre / mer 04 & jeu 05 février 20h30  / Théâtre Saragosse
1h25 / TARIF B

Après La Petite dans la forêt profonde, mise en scène pour la Comédie-Française, Marcial Di Fonzo Bo poursuit sa collaboration avec le dramaturge Philippe Minyana et la comédienne Catherine Hiegel. Le texte d’Une Femme est écrit par l’auteur pour « sa petite communauté ». C’est une histoire archaïque et primitive, l’épopée intime d’une femme qui avance de chambre en chambre, au chevet de ses hommes. A l’extérieur, un étrange climat de fin du monde domine. Des boules de feu traversent le fleuve, une fête s’organise de l’autre côté de la rive dans une étrange forêt où le temps se disloque, où présent et passé se confondent... Les personnages interprétés par Catherine Hiegel, Helena Noguerra, Laurent Poitrenaux et Raoul Fernandez sont à la fois horribles et magnifiques. Ce sont des figures aussi vieilles que le monde : le père, le mari, le fils, la fille, les fous du village. Cet univers poétique, doux et décalé, funèbre et grotesque, est porté par une langue singulière parfois versifiée qui contient le bruit que fait le monde, le bruit que font les mots.

Marcial Di Fonzo Bo Né à Buenos Aires, il fait partie du collectif d’acteurs Théâtre des Lucioles depuis sa création en 1994. Il met en scène des auteurs contemporains tels que Copi, Leslie Kaplan, Rodrigo Garcia, Lars Noren, Fassbinder, Pasolini et, dernièrement, Martin Crimp.

TEXTE PHILIPPE MINYANA
MISE EN SCÈNE MARCIAL DI FONZO BO
SCÉNOGRAPHIE ET LUMIÈRES YVES BERNARD
MUSIQUE ÉTIENNE BONHOMME
COSTUMES ANNE SCHOTTE
PERRUQUES ET MAQUILLAGE CÉCILE KRETSCHMAR
ASSISTANT À LA MISE EN SCÈNE MAXIME CONTREPOIS
AVEC MARC BERTIN, CATHERINE FERRAN, CATHERINE HIEGEL, HELENA NOGUERRA, LAURENT POITRENAUX
CRÉDIT PHOTO CHRISTOPHE RAYNAUD DE LAGE

Après La Petite dans la forêt profonde, mise en scène pour la Comédie-Française, Marcial Di Fonzo Bo poursuit sa collaboration avec le dramaturge Philippe Minyana et la comédienne Catherine Hiegel. Le texte d’Une Femme est écrit par l’auteur pour « sa petite communauté ». C’est une histoire archaïque et primitive, l’épopée intime d’une femme qui avance de chambre en chambre, au chevet de ses hommes. A l’extérieur, un étrange climat de fin du monde domine. Des boules de feu traversent le fleuve, une fête s’organise de l’autre côté de la rive dans une étrange forêt où le temps se disloque, où présent et passé se confondent... Les personnages interprétés par Catherine Hiegel, Helena Noguerra, Laurent Poitrenaux et Raoul Fernandez sont à la fois horribles et magnifiques. Ce sont des figures aussi vieilles que le monde : le père, le mari, le fils, la fille, les fous du village. Cet univers poétique, doux et décalé, funèbre et grotesque, est porté par une langue singulière parfois versifiée qui contient le bruit que fait le monde, le bruit que font les mots.

Marcial Di Fonzo Bo Né à Buenos Aires, il fait partie du collectif d’acteurs Théâtre des Lucioles depuis sa création en 1994. Il met en scène des auteurs contemporains tels que Copi, Leslie Kaplan, Rodrigo Garcia, Lars Noren, Fassbinder, Pasolini et, dernièrement, Martin Crimp.

DISTRIBUTION

TEXTE PHILIPPE MINYANA
MISE EN SCÈNE MARCIAL DI FONZO BO
SCÉNOGRAPHIE ET LUMIÈRES YVES BERNARD
MUSIQUE ÉTIENNE BONHOMME
COSTUMES ANNE SCHOTTE
PERRUQUES ET MAQUILLAGE CÉCILE KRETSCHMAR
ASSISTANT À LA MISE EN SCÈNE MAXIME CONTREPOIS
AVEC MARC BERTIN, CATHERINE FERRAN, CATHERINE HIEGEL, HELENA NOGUERRA, LAURENT POITRENAUX
CRÉDIT PHOTO CHRISTOPHE RAYNAUD DE LAGE

 
RENDEZ-VOUS
 

Philippe Minyana a écrit plus de trente-cinq pièces, des livrets d’opéra et des pièces radiophoniques.
Il était auteur associé au Théâtre Dijon-Bourgogne entre 2001 et 2006.
Il a lui-même mis en scène quelques-uns de ses textes. Il est joué en France, en Europe (Allemagne, Angleterre) et dans le monde (Inde, Argentine, Brésil, Québec). Lucien Attoun, dans son « Nouveau Répertoire dramatique » et pour les « Radios Drames » sur France Culture a fait entendre la plupart de ses textes. Des enregistrements vidéos ont également été réalisés : Chambres par Bernard Sobel (1986), Madame Scotto par Claude Mouriaras (1987), Inventaires et André par Jacques Renard (1990 et 1993), Anne-Marie par Jérôme Descamps (2001). Georges Aperghis, Philippe Mion et Marin Favre ont mis en musique Jojo, Léone et André.
En mai 2008 a été créée à Gennevilliers par la Comédie Française, La Petite dans la forêt profonde, son adaptation d’Ovide mise en scène par Marcial di Fonzo Bo.
Ses textes lui ont valu de nombreux prix – Prix SACD pour Inventaires, nomination Molières 1988 comme meilleur auteur ; nomination Molières 2006 comme meilleur auteur pour La Maison des morts ; Prix de la critique musicale et nomination Molières 1991 pour le meilleur spectacle musical (Jojo).
Depuis janvier 2008, Philippe Minyana est publié à l’Arche Éditeur.

Marcial Di Fonzo Bo est né à Buenos Aires, vit et travaille à Paris depuis 1987. Il fait partie du collectif d’acteurs Théâtre des Lucioles depuis sa création en 1994. Avec la compagnie, il met en scène de nombreux auteurs contemporains tels que Copi, Leslie Kaplan, Rodrigo Garcia, Lars Noren, Alejandro Tantanian, Philipe Minyana, R.M. Fassbinder, P.P. Pasolini ou Jean Genet.
Comme comédien, il est dirigé au théâtre, entre autres, par Claude Régy, Matthias Langhoff, Rodrigo Garcia, Olivier Py, Jean-Baptiste Sastre, Luc Bondy, Christophe Honoré ...
En 1995, il reçoit le prix de la révélation théâtrale du syndicat de la critique, ainsi que celui du meilleur acteur de l’année à Barcelone pour son interprétation du rôle titre de Richard III mis en scène par Matthias Langhoff. En 2004, le même syndicat de la critique lui décerne le prix du meilleur acteur pour Munequita ou jurons de mourir avec gloire de Alejandro Tantanian mis en scène par Matthias Langhoff et Le couloir de Philippe Minyana, mis en scène par Fréderic Maragnani.
Au cinéma, il a tourné avec Claude Mourieras, Emilie Deleuze, Christophe Honoré, Stéphane Guisti, François Favrat et Brigitte Roüan.
A l’Opéra, il a mis en scène La Grotta di Trofonio, dirigé par Christophe Rousset, à l’Opéra de Lausanne, Surragates Cities de Heiner Goebbels.
En 2008, il entame une collaboration de longue haleine avec l’auteur argentin Rafael Spregelburd. Il met en scène cette année-là, de concert avec Elise Vigier La Estupidez, créé au Théâtre National de Chaillot. En 2009, ils créent La Paranoïa et avec Pierre Maillet La Panique. Pour le festival d’Avignon 2011, ils créent L’Entêtement.
En 2010, il co-écrit avec la chanteuse Claire Diterzi Rosa la Rouge, prix du meilleur spectacle musical du Syndicat de la Critique.
Pour le festival d’Automne 2010, il signe la mise en scène de Push up de Roland Schimmelpfenning dans le cadre de Paroles d’Acteurs et met en scène La Mère de Florian Zeller au Petit Théâtre de Paris, pour lequel Catherine Hiegel recevra le Molière de la meilleure comédienne en 2011.
Au cinéma, en 2011, il est dirigé par Woody Allen dans Midnight in Paris et Maiëwen dans Polisse et en mars 2013 par Emilie Deleuze dans Tout est permis.
En janvier 2012, il met en scène Lucide de Rafael Spregelburd au Théâtre Marigny avec Karin Viard, Micha Lescot, Léa Drucker et Philippe Vieux, dont il réalise un film. En mars 2012, il signe la mise en scène de Cosi fan tutte, direction musicale de Christophe Rousset, à l’Opéra de Dijon.
Marcial Di Fonzo Bo et Elise Vigier signent la mise en scène d’un texte inédit de Martin Crimp Dans la République du bonheur, en juin 2014 aux Subsistances à Lyon.

Note de Marcial Di Fonzo Bo
Une Femme est une épopée intime : la femme avance de chambre en chambre à l’intérieur. Elle est au chevet de ses hommes, revoit ses enfants, son amie. A l’extérieur, un étrange climat de fin du monde, des boules de feu traversent le fleuve, une fête s’organise de l’autre côté de la rive. Puis elle finit par arriver dans une étrange forêt où les souvenirs l’assaillent comme des fantômes. Le temps se disloque, présent et passé se confondent. Et soudain elle disparaît. Car la forêt est vivante, elle est active, merveilleuse, et elle finit par happer la femme. Le funèbre et le grotesque sont deux thèmes intrinsèques dans cette pièce. Et il est question de deuil irrémédiablement. Mais pourtant ce n’est pas triste. Il y a une distance prise avec le réel. Et comme dans la vie, les personnages sont à la fois horribles et magnifiques.
La langue n’est ni quotidienne, ni réaliste mais plutôt sophistiquée. Quelque part entre Dante et Maeterlinck, ou encore Beckett. C’est une langue singulière, parfois versifiée qui contient le bruit que fait le monde, le bruit que font les mots. Mis en musique par Etienne Bonhomme, certains passages devraient être chantés. Helena Noguerra, Laurent Poitrenaux, Raoul Fernandez seront aux côtés de Catherine Hiegel pour nous entraîner dans cet univers poétique, doux et décalé.
L’oeuvre de Minyana interroge constamment le théâtre, ce que l’on peut faire d’une écriture de théâtre pour la rendre mobile, pour l’écarter de tout réalisme. J’ai besoin, pour travailler, d’ouvrir les portes de ce que l’on appelle une pièce de théâtre", dit-il. Ce qui offre aux acteurs et aux créateurs qui les entourent un grand espace de liberté, un bol d’air frais. Et pourtant ses personnages sont des figures aussi vieilles que le monde lui-même : le père, le mari, le fils, la fille, les fous du village. On a déjà entendu ce genre de choses, se dit-on, en les écoutant. Car le projet est bien de raconter ce que nous sommes, nous, les êtres humains. C’est un théâtre de l’existence. Une chose archaïque et primitive, qui n’est pas datée, à portée universelle.

Note de Philippe Minyana
Cette Femme, Élisabeth, qui va de chambre en chambre, au chevet des siens n’est-elle pas l’allégorie du chagrin ? Cette Femme, c’est l’humanité toute entière. Cette Femme nous ressemble. Mais quelqu’un veille sur cette Femme, la protège et l’aime. Et quand Élisabeth semble au bout du rouleau, la veilleuse" vient, la console, lui offre un livre qui donne envie de vivre". Et, en effet, la Femme se lève, va vers la forêt, s’enfonce dans la forêt profonde. Elle disparaît dans l’extase de cette force-là. Elle l’a fait. Elle l’a décidé. Temps je t’ai eu", dit-elle.
Une femme, c’est une épopée intime, un conte cruel, un grotesque" à la Ensor. Les créatures grimacent, pleurent et font une pirouette. Le Théâtre sera toujours le lieu de la Tragédie, du Drame, du sublime et du grotesque. Par le prisme des personnages, on veut représenter le Monde, sa folie, sa beauté. La littérature théâtrale ne doit-elle pas nous enseigner, nous révéler, nous rendre attentifs, nous rendre témoins ?

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