Seule sur scène, avec une pudeur rare et une intelligence exceptionnelle, Isabelle Lafon prête sa voix à deux rescapées du génocide des Tutsis au Rwanda. Le théâtre offre ici une formidable réflexion et une émotion sans sentimentalité.
En octobre 2000, Jean Hatzfeld publie au Seuil "Dans le nu de la vie. Récits des marais rwandais". A partir des témoignages de rescapés du génocide des Tutsis, au printemps 1994, recueillis dans la région de Nyamata, le journaliste écrivain fait une œuvre bouleversante, entre récit journalistique rigoureux et chef d’œuvre littéraire, sur les massacres qui, en quelques mois, ont décimé des villages et fait disparaître des familles entières à coups de hâches et de machettes.
Isabelle Lafon a choisi de porter à la scène les paroles de Claudine Kayetesi, agricultrice de 21 ans, et de Sylvie Umubyeyi, assistante sociale de 34 ans. Elle fait de ces deux femmes, échappées miraculeusement à l’horreur des massacres, non des victimes silencieuses mais des figures héroïques. Admirables d’intelligence, non dénués d’humour et de gaieté, ces deux témoignages montrent que dans une situation aussi désespérante, l’humanité résiste.
« Être face à ces récits, explique Isabelle Lafon, c’est être face à des sentiments « nouveaux » ; pas de pathos, pas de plainte, une émotion fragile, pudique... » Dans une mise en scène d’une grande sobriété, la comédienne offre une spectacle qu’elle a entièrement conçu et qu’elle interprète seule sur scène, avec la collaboration de Daniel Schémmann. Elle trouve le juste ton pour dire l’innommable. On s’approche, dans ce spectacle, au plus près de la douleur et de l’humanité.
Tiré du livre de Jean Hatzfeld Dans le nu de la vie, récits des marais rwandais. Editions du Seuil, octobre 2000 Prix France Culture 2001 Spectacle conçu et joué par Isabelle Lafon Avec le collaboration de Daniel Schémann Et la voix de Léonard Birama Lumières Marion Hewlett Patrice Lechevallier Production Compagnie Pipo Coproduction Théâtre Paris-Villette
La Compagnie Pipo est soutenue par la Direction régionale des affaires culturelles d’Ile-de-France et par la ville de Paris
Seule sur scène, avec une pudeur rare et une intelligence exceptionnelle, Isabelle Lafon prête sa voix à deux rescapées du génocide des Tutsis au Rwanda. Le théâtre offre ici une formidable réflexion et une émotion sans sentimentalité.
En octobre 2000, Jean Hatzfeld publie au Seuil "Dans le nu de la vie. Récits des marais rwandais". A partir des témoignages de rescapés du génocide des Tutsis, au printemps 1994, recueillis dans la région de Nyamata, le journaliste écrivain fait une œuvre bouleversante, entre récit journalistique rigoureux et chef d’œuvre littéraire, sur les massacres qui, en quelques mois, ont décimé des villages et fait disparaître des familles entières à coups de hâches et de machettes.
Isabelle Lafon a choisi de porter à la scène les paroles de Claudine Kayetesi, agricultrice de 21 ans, et de Sylvie Umubyeyi, assistante sociale de 34 ans. Elle fait de ces deux femmes, échappées miraculeusement à l’horreur des massacres, non des victimes silencieuses mais des figures héroïques. Admirables d’intelligence, non dénués d’humour et de gaieté, ces deux témoignages montrent que dans une situation aussi désespérante, l’humanité résiste.
« Être face à ces récits, explique Isabelle Lafon, c’est être face à des sentiments « nouveaux » ; pas de pathos, pas de plainte, une émotion fragile, pudique... » Dans une mise en scène d’une grande sobriété, la comédienne offre une spectacle qu’elle a entièrement conçu et qu’elle interprète seule sur scène, avec la collaboration de Daniel Schémmann. Elle trouve le juste ton pour dire l’innommable. On s’approche, dans ce spectacle, au plus près de la douleur et de l’humanité.