Création
L’île du Dr Moreau, roman écrit en 1896 par H.G. Wells, décrit un monde étrange où humanité et animalité ne s’opposent en surface que pour mieux se refléter mutuellement. Le Dr Moreau mène sur une île isolée des expériences scientifiques visant à transformer des animaux en êtres humains. Il parvient à créer toute une population d’êtres mi-hommes mi-bêtes doués de parole auxquels il impose des règles strictes destinées à les préserver d’une « régression » à l’état animal. Richard Cayre, fondateur de la compagnie La ligne de désir, s’inspire de cette fable de sciencefiction pour créer une pièce aux résonances multiples, mettant le cap sur l’inconscient, scrutant au microscope les remous les plus profonds et les plus élémentaires de l’être humain. La satisfaction immédiate du désir, l’assouvissement de l’instinct motivent les personnages jusqu’à produire une mécanique absurde, comme un ballet compulsif dansé pour contourner l’interdit. Dans un dispositif conçu pour ne laisser ni aux interprètes ni au public la possibilité de se dérober à ce qui se passe sur la scène, les filtres, les matières plastiques translucides se surajoutent pour matérialiser le regard et provoquer une inversion dedans-dehors. Espace-piège dans lequel les personnages se débattent, le plateau devient un univers hypersurveillé qui maintient sous contrôle clinique des pulsions toujours sur le point de déborder.
Tarif C
Théâtre Saragosse
Durée 1H30
Chorégraphie Richard Cayre Interprètes Anne-Laure Lamarque, Bioletta Marcassine, Fabrice Laforge, Stéphane Léchit Conception sonore Stéphane Léchit Création lumière Guillaume Pons
Création
L’île du Dr Moreau, roman écrit en 1896 par H.G. Wells, décrit un monde étrange où humanité et animalité ne s’opposent en surface que pour mieux se refléter mutuellement. Le Dr Moreau mène sur une île isolée des expériences scientifiques visant à transformer des animaux en êtres humains. Il parvient à créer toute une population d’êtres mi-hommes mi-bêtes doués de parole auxquels il impose des règles strictes destinées à les préserver d’une « régression » à l’état animal. Richard Cayre, fondateur de la compagnie La ligne de désir, s’inspire de cette fable de sciencefiction pour créer une pièce aux résonances multiples, mettant le cap sur l’inconscient, scrutant au microscope les remous les plus profonds et les plus élémentaires de l’être humain. La satisfaction immédiate du désir, l’assouvissement de l’instinct motivent les personnages jusqu’à produire une mécanique absurde, comme un ballet compulsif dansé pour contourner l’interdit. Dans un dispositif conçu pour ne laisser ni aux interprètes ni au public la possibilité de se dérober à ce qui se passe sur la scène, les filtres, les matières plastiques translucides se surajoutent pour matérialiser le regard et provoquer une inversion dedans-dehors. Espace-piège dans lequel les personnages se débattent, le plateau devient un univers hypersurveillé qui maintient sous contrôle clinique des pulsions toujours sur le point de déborder.