Après En finir avec Eddy Bellegueule (2014) et Histoire de la violence (2016), Édouard Louis, révélation fulgurante du milieu littéraire de ces dernières années, a écrit Qui a tué mon père à l’invitation du metteur en scène et directeur du Théâtre national de Strasbourg Stanislas Nordey. Le texte est, d’une part, un magnifique chant d’amour et de réconciliation, une plongée dans la mémoire, un retour à l’enfance et, d’autre part, un pamphlet politique écrit dans l’urgence et la nécessité, dans le feu, comme le dit lui-même Édouard Louis.
Avec ce texte brûlant au carrefour de l’intime et du politique, l’écrivain s’engage dans ce qu’il nomme une « littérature de la confrontation ». Qui sont les gens qu’on appelle « les classes populaires » et que les hommes et femmes politiques méprisent avec un tel cynisme ? La figure du père écrasé par la violence sociale et privé de parole se démultiplie tandis que le décor minimal imaginé par Emmanuel Clolus, collaborateur également de Wajdi Mouawad, se peuple de mannequins.
Dans sa pratique d’acteur, Stanislas Nordey aime à porter les figures des auteurs eux-mêmes : il est Falk Richter dans My Secret Garden et Je suis Fassbinder, Pascal Rambert dans Clôture de l’amour et dans Répétition... Il se fond donc tout naturellement dans la ligne percutante et sensible d’un auteur qui donne la parole aux invisibles. La voix ferme et intense, il restitue sans pathos ce fragile duo père-fils qui exsude une tendresse refoulée.
Production Théâtre National de Strasbourg / Coproduction La Colline – Théâtre National
Après En finir avec Eddy Bellegueule (2014) et Histoire de la violence (2016), Édouard Louis, révélation fulgurante du milieu littéraire de ces dernières années, a écrit Qui a tué mon père à l’invitation du metteur en scène et directeur du Théâtre national de Strasbourg Stanislas Nordey. Le texte est, d’une part, un magnifique chant d’amour et de réconciliation, une plongée dans la mémoire, un retour à l’enfance et, d’autre part, un pamphlet politique écrit dans l’urgence et la nécessité, dans le feu, comme le dit lui-même Édouard Louis.
Avec ce texte brûlant au carrefour de l’intime et du politique, l’écrivain s’engage dans ce qu’il nomme une « littérature de la confrontation ». Qui sont les gens qu’on appelle « les classes populaires » et que les hommes et femmes politiques méprisent avec un tel cynisme ? La figure du père écrasé par la violence sociale et privé de parole se démultiplie tandis que le décor minimal imaginé par Emmanuel Clolus, collaborateur également de Wajdi Mouawad, se peuple de mannequins.
Dans sa pratique d’acteur, Stanislas Nordey aime à porter les figures des auteurs eux-mêmes : il est Falk Richter dans My Secret Garden et Je suis Fassbinder, Pascal Rambert dans Clôture de l’amour et dans Répétition... Il se fond donc tout naturellement dans la ligne percutante et sensible d’un auteur qui donne la parole aux invisibles. La voix ferme et intense, il restitue sans pathos ce fragile duo père-fils qui exsude une tendresse refoulée.
Texte Édouard Louis / Mise en scène et jeu Stanislas Nordey / Collaboration artistique Claire ingrid Cottanceau / Lumières Stéphanie Daniel / Scénographie Emmanuel Clolus / Composition musicale Olivier Mellano / Création sonore Grégoire Leymarie / Clarinettes Jon Handelsman / Sculptures Anne Leray et Marie-Cécile Kolly / Avec la participation amicale de Wajdi Mouawad / Le décor et les costumes ont été réalisés par les ateliers du TNS / D’après le livre Qui a tué mon père d’Édouard Louis, publié aux éditions du Seui l . ©2018, Édouard Louis, tous droits réservés. / CRÉDITS PHOTOS JEAN-LOUIS FERNANDEZ