À partir d’entretiens réguliers menés avec une jeune femme, Guillaume Vincent invente ici un spectacle étonnant de vérité, qui n’est pas sans évoquer le travail de Raymond Depardon. Rendez-vous gare de l’Est est le récit quasi documentaire de six mois d’une vie. Une femme trentenaire évoque son quotidien, son couple, son travail, sa famille, dévoilant peu à peu la maladie qui la ronge, la maniaco-dépression avec son cortège de médicaments, de médecins, et ses allers-retours fréquents à l’hôpital psychiatrique. Terriblement drôle par la grande lucidité de son personnage, la pièce est un témoignage poignant sur la dépression. Elle dresse par à-coups, à travers une conversation fragmentée, un portrait sans concession de notre société, malade elle aussi de ses innombrables contradictions. Émilie Incerti Formentini incarne littéralement cette jeune femme et brouille la frontière entre réalité et fiction.
Guillaume Vincent Ancien élève de l’école du Théâtre national de Strasbourg, le metteur en scène Guillaume Vincent crée en 2003 la compagnie MidiMinuit avec la dramaturge Marion Stoufflet. Il a monté depuis des textes de Wedekind, Lagarce et Fassbinder, prenant le parti d’un théâtre vif et tranchant qui parle d’humanité.
À partir d’entretiens réguliers menés avec une jeune femme, Guillaume Vincent invente ici un spectacle étonnant de vérité, qui n’est pas sans évoquer le travail de Raymond Depardon. Rendez-vous gare de l’Est est le récit quasi documentaire de six mois d’une vie. Une femme trentenaire évoque son quotidien, son couple, son travail, sa famille, dévoilant peu à peu la maladie qui la ronge, la maniaco-dépression avec son cortège de médicaments, de médecins, et ses allers-retours fréquents à l’hôpital psychiatrique. Terriblement drôle par la grande lucidité de son personnage, la pièce est un témoignage poignant sur la dépression. Elle dresse par à-coups, à travers une conversation fragmentée, un portrait sans concession de notre société, malade elle aussi de ses innombrables contradictions. Émilie Incerti Formentini incarne littéralement cette jeune femme et brouille la frontière entre réalité et fiction.
Guillaume Vincent Ancien élève de l’école du Théâtre national de Strasbourg, le metteur en scène Guillaume Vincent crée en 2003 la compagnie MidiMinuit avec la dramaturge Marion Stoufflet. Il a monté depuis des textes de Wedekind, Lagarce et Fassbinder, prenant le parti d’un théâtre vif et tranchant qui parle d’humanité.
COMPAGNIE MIDIMINUIT
TEXTE ET MISE EN SCÈNE DE GUILLAUME VINCENT
DRAMATURGIE MARION STOUFFLET
AVEC ÉMILIE INCERTI-FORMENTINI
LUMIÈRES NIKO JOUBERT
CRÉDIT PHOTO ELISABETH CARECCHIO
Avant d’entrer à l’école du TNS dans la section Mise en scène en 2001, il obtient un DEUST d’études
théâtrales et une Licence de cinéma. Il monte La double Inconstance de Marivaux (présenté à la biennale du
Théâtre du Gymnase en 1999.) À Marseille, il a joué notamment sous la direction d’Hubert Colas.
Dans le cadre de sa scolarité au TNS, il a suivi des stages auprès de Stéphane Braunschweig, Roméo
Castelluci, Krystian Lupa, Daniel Jeannetteau et Olivier Py.
Il co-adapte avec Marion Stoufflet et met en scène Les Vagues de Virginia Woolf en 2002, repris dans le
cadre du Festival Mettre en Scène au TNB en novembre 2004. _ Lors de sa dernière année d’école, il met en
scène La Fausse suivante de Marivaux, repris en tournée d’août à décembre 2005, notamment au Théâtre
du Peuple à Bussang et au Théâtre de la Cité Internationale à Paris… En 2005, toujours, il participe au
Festival Premières au TNS pour Je crois que je ne pourrais jamais, un spectacle conçu d’après Le diable
probablement de Robert Bresson. Il joue sous la direction de Vincent Macaigne dans Requiem 2. En 2006, il
met en scène Nous, les héros de Lagarce au TNS, repris notamment au CDN d’Orléans. Il met en scène au
Festival Berthier 07, Histoire d’amour (Derniers chapitre) de Lagarce. En 2008 il participe à de nombreuses
performances avec le groupe Il faut brûler pour briller.
A partir de 2009, il est artiste associé au CDN de Besançon pour deux saisons. C’est là qu’il va créer L’éveil
du printemps de Wedekind en janvier 2010, spectacle en tournée à Tours, Reims, au Théâtre National de la
Colline à Paris, Alès, Thionville… Il fait également partie du collectif artistique de la Comédie de Reims, où il
va monter Le bouc et Prepardise Sorry Now de Fassbinder, en mai et juin 2010. En octobre 2008, il a
travaillé à Marseille sur ADN de Dennys Kelly, avec les élèves de troisième année de l’ÉRAC dans le cadre
du festival actOral, travail repris au Théâtre National de la Colline. En 2011 il adapte et met en scène Le petit
Claus et le grand Claus, conte d’Andersen, pour le jeune public. Aux Bouffes du Nord, il crée en avril The
Second Woman, un opéra contemporain de Frédéric Verrière sur un livret de Bastien Gallet.
En juin 2012, il écrit et met en scène La nuit tombe… pour la 66ème édition du festival d’Avignon. La nuit
tombe sera repris en 2013 au Théâtre des Bouffes du Nord en partenariat avec le Théâtre National de la
Colline, puis en tournée.
En novembre de cette même année, il met en scène son texte Rendez-vous gare de l’Est à La Comédie de
Reims qui sera repris au Théâtre des Bouffes du Nord en janvier 2013 et suivi d’une tournée.
Pour janvier 2015, il prépare Mimi, un opéra adapté de Bohème au théâtre des Bouffes du Nord.
Il poursuit par ailleurs une activité de formation (Érac, école de la Comédie de Reims, Deust théâtre de
Besançon, Option théâtre avec le CDDB de Lorient, L’ENSAD de Montpellier)
Note de Guillaume Vincent
Pour La nuit tombe, j’ai travaillé comme un scénariste, pour Rendez-vous gare de l’Est, j’ai joué au
documentariste. J’avais décidé d’enregistrer une jeune femme souffrant de maniaco-dépression. Au départ,
le sujet qui m’intéressait ce n’était pas tant elle que sa maladie. Mais au fur et à mesure de nos « rendezvous
», en retranscrivant méticuleusement ses mots je me suis rendu compte que le sujet c’était bien elle et
non sa maladie. L’orientation de nos conversations est alors devenue plus large, il ne s’agissait plus
seulement de médicaments, d’hôpitaux... nous parlions de quotidien, d’amour, de travail, bien sûr la
maladie n’était jamais loin mais elle apparaissait comme en arrière-plan. Il ne s’agissait plus de dresser le
portrait d’une malade mais le portrait d’une femme vivant avec une maladie.
(…) Je voulais que ce monologue retranscrive le mouvement même de sa maladie. Après avoir fait des
spectacles où les acteurs étaient souvent dans une mise en abîme constante entre eux et leurs
personnages, où les décors et le spectaculaire avaient une place fondamentale, j’ai eu envie, avec Rendez-vous
gare de l’Est, d’aller presque à l’inverse de mes précédents spectacles. Je voulais oser le
dépouillement presque total. J’ai eu envie de travailler « en ascète » avec une chaise, une comédienne, rien
d’autre.
Au départ, je voulais travailler sur une bande-son très « chiadée », j’y ai renoncé au bout du troisième jour
de répétition, idem pour la lumière. Plus c’était simple mieux c’était. Je ne sais pas si l’aspect documentaire
du texte a dicté ce choix, en tout cas c’est celui que j’ai fait. Je voulais que le spectateur n’entende rien
d’autre que la parole et ne voie rien d’autre que la comédienne.