Skappa ! & associés est une compagnie de théâtre créée en 1998 par Isabelle Hervouët et Paolo Cardona. Ensemble, ils conçoivent des spectacles visuels tout public. Bâches, feuilles, crayons, feutres, pinceaux, peintures partagent ici la scène avec tablettes graphiques, photos et vidéos projetées. Swift ! se nourrit de l’oeuvre de Jonathan Swift et des aventures-mésaventures de Gulliver. La pièce est l’occasion d’une transposition, d’un voyage dans notre monde et dans nos villes, aujourd’hui. Le personnage qui évolue sur le plateau est confronté à la naissance rapide et surprenante d’un monde incompréhensible. Il doit faire face à des rencontres absurdes, fascinantes et monstrueuses. La ville qui se construit au moyen de silhouettes en bois découpé, de briques et de divers matériaux prend vie grâce à la projection vidéo : des habitants aux fenêtres des immeubles, des travailleurs dans les rues, des machines au travail. La ville de Swift ! offre le spectacle étonnant d’un monde à l’envers.
Skappa ! & associés est une compagnie de théâtre créée en 1998 par Isabelle Hervouët et Paolo Cardona. Ensemble, ils conçoivent des spectacles visuels tout public. Bâches, feuilles, crayons, feutres, pinceaux, peintures partagent ici la scène avec tablettes graphiques, photos et vidéos projetées. Swift ! se nourrit de l’oeuvre de Jonathan Swift et des aventures-mésaventures de Gulliver. La pièce est l’occasion d’une transposition, d’un voyage dans notre monde et dans nos villes, aujourd’hui. Le personnage qui évolue sur le plateau est confronté à la naissance rapide et surprenante d’un monde incompréhensible. Il doit faire face à des rencontres absurdes, fascinantes et monstrueuses. La ville qui se construit au moyen de silhouettes en bois découpé, de briques et de divers matériaux prend vie grâce à la projection vidéo : des habitants aux fenêtres des immeubles, des travailleurs dans les rues, des machines au travail. La ville de Swift ! offre le spectacle étonnant d’un monde à l’envers.
SKAPPA ! & ASSOCIÉS
MISE EN SCÈNE ISABELLE HERVOUËT
PORTEUR DU PROJET ET COMÉDIEN PAOLO CARDONA
MUSIQUE FABRIZIO CENCI
CRÉATION LUMIÈRE, CONCEPTION ET RÉALISATION DU DISPOSITIF NICOLAS LEBODIC
CRÉATION VIDÉO CHRISTOPHE LOISEAU
CRÉATEUR DE LOGICIEL BENOIT FINCKER
CRÉDIT PHOTO CHRISTOPHE LOISEAU
Paolo Cardona
Après des études classiques et un diplôme de scénographie obtenu à l’école Byron d’Emmanuele Luzzati et
Gianni Polidori, il crée les décors pour quelques compagnies de théâtre et de danse avant de devenir
manipulateur d’ombres puis comédien.
En 1997, il crée Skappa ! avec Isabelle Hervouët et s’installe à La Friche La Belle de Mai sur une invitation de
Philippe Foulquié. Au sein de Skappa ! il crée comme interprète, metteur en scène et scénographe de
nombreux spectacles, joués en France et à l’étranger.
Dans le cadre de la collaboration avec la Scène nationale de Cavaillon, il a développé des projets participatifs
autour de portraits scénographiés et de photographies d’événement éphémères à la manière du Land Art (Le
Village, 2010 et 2011). Il a conduit un projet de déambulation théâtrale dans les rues de Cavaillon : Sérénades.
Enfin, il développe un travail personnel de photographies prises au cours de ses pérégrinations urbaines.
Depuis quelques années, il collabore également aux projets d’autres compagnies en tant que scénographe ou
regard extérieur : en France avec la Cie Médiane, Les Ariels (regard extérieur), au Danemark avec Catherine
Poher au sein du Gruppe 38 ou encore en Allemagne avec l’Ensemble Materialtheater.
Isabelle Hervouët
Après trois années à l’École des Beaux-Arts d’Angers, elle entre à l’École Nationale Supérieure des Arts de la
Marionnette de Charleville-Mézière (première promotion 1987/90). Depuis cette formation, elle a réalisé des
stages avec le Théâtre du Mouvement (1991), Alain Gautré (le clown, en 1994 et 2006), Frédérique Faye
(identité artistique : trouver sa voix en 2006, 2008 et 2010).
Après avoir travaillé avec la compagnie Théâtre Manarf, elle crée Skappa ! en 1997 avec Paolo Cardona. De
1994 à 2005, en relation avec le travail théâtral, elle a développé une recherche graphique et picturale qui s’est
concrétisée par la création d’affiches de saison (Théâtre Athénor, Théâtre Massalia), et d’affiches de spectacle
ainsi que par une installation/exposition autour des Ogranges.
Isabelle Hervouët s’est engagée dans la réflexion sur l’Art et la petite enfance, ainsi que dans
l’accompagnement et la formation des personnels de crèche. Depuis 2005, elle a collaboré à l’écriture du
journal l’Abstra !t, sur les relations entre Art et Petite Enfance. Elle intervient ainsi dans de nombreuses
rencontres et temps de réflexion autour des problématiques de l’Art et la Petite Enfance (« Labo Passion
Bébé » au Théâtre Lillico en 2010 ou encore « Et après on sera grand, Art, Culture et Petite Enfance », organisé
par la Scène nationale de Cavaillon en 2011).
Début 2012, sein de Scènes d’Enfance et d’Ailleurs, elle a animé un atelier de réflexion « Des esthétiques
Jeune Public ? Non ! Du spectacle vivant contemporain ? Oui », avec Geniève Lefaure, ancienne directrice de
l’Espace 600, et Marie-Hélène Popelard, maître de conférence en philosophie et esthétique.
Note de Paolo Cardona
Les voyages de Gulliver étaient un prétexte pour raconter le monde et l’Angleterre de l’époque de Jonathan
Swift. S’inspirer de ce texte est pour nous l’occasion d’une transposition, un voyage dans notre monde et dans
nos villes, aujourd’hui.
C’est aussi l’envie d’un retour aux sources. Celles des contes qui ont marqué notre enfance en laissant des
images très nettes gravées dans nos mémoires. Mais aussi les sources de certaines racines « formelles », celles
du théâtre de nos débuts, fait d’ombres et de lumières, un théâtre d’objet qui se joue et se manipule en même
temps, où la technologie qui accompagne nos créations depuis plusieurs années et l’artisanat peuvent faire
bon ménage. Le « mariage » entre l’ombre et la vidéo, entre une technique ancienne et une bien plus moderne,
est la gageure de ce spectacle.
A l’époque de Jonathan Swift, on aurait pu raconter l’histoire de Gulliver dans un théâtre d’ombre. Aujourd’hui,
nous avons envie, en poursuivant notre recherche autour des nouvelles technologies et de l’utilisation de la
vidéo au théâtre, de mettre en miroir deux époques et deux moyens de raconter.
Le personnage qui évolue sur le plateau se retrouve confronté à la naissance d’un monde, rapide et
surprenante. L’ombre de son corps est un terrain vierge qui va contenir la ville que lui-même se trouvera à
habiter. Pour lui, tout est trop petit, ou trop grand, ou trop incompréhensible. Il risque le naufrage.
Un bateau qui voyage sur des rails posés sur le plateau, comme un travelling de cinéma, accompagne le
comédien dans ses déplacements. Il porte dans sa soute les sources lumineuses qui projettent l’ombre du
comédien et de son environnement sur trois écrans consécutifs. Ce sont la plume et l’encre de ce Gulliver
d’aujourd’hui, ses outils de travail pour raconter ses aventures et mésaventures.
Trois vidéoprojecteurs grand angle envoient les images sur les écrans sans que leur faisceau ne touche le
corps du comédien. Son ombre est ainsi dissociée des images projetées et peut évoluer à sa guise au
milieu des photos et des films. L’acteur se trouve ainsi confronté à des ombres et des images
disproportionnées, trop grandes ou trop petites, et doit faire face à des rencontres absurdes, fascinantes et
monstrueuses.
Cette histoire nous remémore des images d’antan, d’un cinéma à ses débuts, lorsque le mot artisanat
prend là tout son sens. Nous pensons à Georges Méliès et à son cinéma « fait maison », à la qualité de ses
images, de ses « voyages à travers l’impossible », petits films enchanteurs, mystérieux, naïfs, à la beauté
poétique antique et moderne à la fois.
Ce spectacle, comme tout geste artistique, n’est pas là pour donner des réponses, mais pour poser des
questions et inviter à réflexion.
Que faisons- nous ici ? Comment vivons-nous ? Et avant nous, il y avait quoi ? Et qui Gulliver va-t-il
rencontrer au cours de son voyage ? Des inconnus ou le reflet de lui-même ?