À l’image des précédents spectacles du chorégraphe Hamid Ben Mahi, Toy Toy navigue entre danse, images et prises de parole pour décrire la situation du post-apartheid et de la jeunesse sud-africaine.
La pièce s’appuie sur le « toy toy », une danse associée à des chants engagés provenant de la rue, interprétée par les foules sud-africaines lors des manifestations politiques sous l’Apartheid. Sont rassemblés sur le plateau, des danseurs hip hop de la compagnie Hors Série dirigée par Hamid Ben Mahi (Bordeaux) et des danseurs de la compagnie Via Katlehong (Afrique du Sud).
Installée depuis 2000 en Aquitaine, la compagnie Hors Série questionne la pratique de la danse hip hop en la confrontant à d’autres disciplines artistiques. Mêlant « pantsula » (danse urbaine des townships), « gumboots » (danse née dans les mines d’or au début du XXe siècle) et danse contemporaine africaine, Via Katlehong développe une danse caractérisée par l’assemblage de mouvements énergiques et agressifs faits de frappes des pieds et de claquements des mains, de voix puissantes et de rythmiques endiablées. Les deux compagnies défendent une danse ancrée dans une histoire politique et sociale forte. Enrichies de ce bagage, toutes deux le transgressent ici pour réinventer un nouveau langage.
À l’image des précédents spectacles du chorégraphe Hamid Ben Mahi, Toy Toy navigue entre danse, images et prises de parole pour décrire la situation du post-apartheid et de la jeunesse sud-africaine.
La pièce s’appuie sur le « toy toy », une danse associée à des chants engagés provenant de la rue, interprétée par les foules sud-africaines lors des manifestations politiques sous l’Apartheid. Sont rassemblés sur le plateau, des danseurs hip hop de la compagnie Hors Série dirigée par Hamid Ben Mahi (Bordeaux) et des danseurs de la compagnie Via Katlehong (Afrique du Sud).
Installée depuis 2000 en Aquitaine, la compagnie Hors Série questionne la pratique de la danse hip hop en la confrontant à d’autres disciplines artistiques. Mêlant « pantsula » (danse urbaine des townships), « gumboots » (danse née dans les mines d’or au début du XXe siècle) et danse contemporaine africaine, Via Katlehong développe une danse caractérisée par l’assemblage de mouvements énergiques et agressifs faits de frappes des pieds et de claquements des mains, de voix puissantes et de rythmiques endiablées. Les deux compagnies défendent une danse ancrée dans une histoire politique et sociale forte. Enrichies de ce bagage, toutes deux le transgressent ici pour réinventer un nouveau langage.
COMPAGNIE HORS SÉRIE ET COMPAGNIE VIA KATLEHONG
DIRECTION ARTISTIQUE, CHORÉGRAPHIE ET MISE
EN SCÈNE HAMID BEN MAHI
CRÉATION LUMIÈRE ANTOINE AUGER
CRÉATION SON SYLVAIN GAILLARD
INTERPRÈTES COMPAGNIE HORS SÉRIE : FRÉDÉRIC FAULA, HAMID BEN MAHI
COMPAGNIE VIA KATLEHONG :
BURU MOHLABANE OU STEVEN FALENI, VUSI MDOYI
CRÉDIT PHOTO DAVID BROSS
Hamid Ben Mahi
Chorégraphe et directeur artistique de la compagnie Hors Série depuis plus de douze ans, Hamid Ben
Mahi, développe une recherche visant à mettre en question la danse hip hop en repoussant création après
création les frontières de cette danse. Il a su se confronter à d’autres disciplines artistiques, bousculer les
codes de la danse contemporaine visant à inscrire sa démarche artistique dans l’histoire de la danse.
En prenant la parole pour partager des chroniques de vie – Chronic(s), Sekel, Faut qu’on parle ! –, pour
dénoncer les conditions des sans-papiers en Europe – La Géographie du Danger (d’Hamid Skif) –, aborder
l’histoire Franco-Algérienne – Beautiful Djazaïr – et en rapprochant des chorégraphies hip hop des codes de
la danse contemporaine – On n’oublie pas. Hamid Ben Mahi n’a de cesse de réinterroger la danse et notre
société. La volonté du chorégraphe de décloisonner la danse hip hop l’a amené en 2013 à créer le
spectacle Apache, pièce pour 5 danseurs et 2 musiciens, inspirée de l’univers d’Alain Bashung. En
novembre 2014, la création pluridisciplinaire La Hogra verra le jour à la richesse de son expérience des
laboratoires. Hamid Ben Mahi créé un métissage des danses pour générer une gestuelle qui lui est propre,
une signature d’auteur.
Depuis 2011, Hamid Ben Mahi est artiste en partage au Centre Chorégraphique National de la Rochelle -
Poitou-Charentes, Kader Attou / Cie Accrorap. Il a également été artiste en résidence au Théâtre Louis
Aragon, scène conventionnée pour la danse, de 2009 à 2012 dans le cadre du dispositif « Territoire(s) de la
danse ».
Via Katlehong Dance
Créée en 1992, la compagnie Via Katlehong Dance, menée par Buru Mohlabane, Vusi Mdoyi et Steven
Faleni, tire son nom du township de Katlehong dans l’East Rand, un de ces quartiers déshérités où est née
la culture contestataire pantsula. Nourrie d’une forte identité communautaire, Via Katlehong Dance poursuit
une mission éducative, culturelle et sociale à l’attention des jeunes d’Afrique du Sud. La compagnie a été
plusieurs fois récompensée par des prix internationaux (FNB Vita Dance Umbrella, Gauteng Dance
Showcase, KTV Most Brilliant Achievement, Gauteng MEC Development Award, etc.) pour ses créations
mélangeant de façon inédite les traditions pantsula et d’autres danses communautaires d’Afrique du Sud,
comme le gumboots et le steps.
Dans tous ses spectacles, la compagnie Via Katlehong Dance défend la culture pantsula dont elle est issue.
Le toy toy est une danse de manifestation associée à des chants engagés provenant de la rue. Il était
interprété par les foules sud-africaines lors des manifestations politiques pendant l’Apartheid. Il s’apparente
à des « jump » et comporte des chants aux messages très virulents, à destination des colonialistes et de la
police. Réunissant à la fois une parole scandée et une danse. Il est aujourd’hui interdit par le gouvernement
sud-africain de pratiquer cette danse dans le cadre de manifestation. Nelson Mandela en personne aurait
dansé le toy toy lors de sa libération. L’Afrique du Sud compte dix dialectes, le toy toy pourrait en être le
onzième.
A travers cette danse qu’est le toy toy, la création propose un regard croisé sur l’Afrique du Sud
d’aujourd’hui, une lecture chorégraphique et sensible proposée par des danseurs sud-africains et des
danseurs étrangers.
Deux styles de danse y seront mêlés : le hip hop d’une part, le pantsula et le gumboots d’autre part.
Entre danse, théâtre, et prise de parole, à l’image des autres pièces de la compagnie Hors Série, Toy Toy
aborde des anecdotes de vie, un simple partage d’histoire. Trois parcours liés à l’Apartheid et deux autres
issus de l’immigration, dont Hamid Ben Mahi, donne la possibilité de libérer la parole des interprètes afin de
creuser la question identitaire. Le propos sera enrichi par le témoignage des uns et des autres et donnera
par conséquent la possibilité d’ouvrir le dialogue.