Prenant le parti de construire dans ses créations un corps spécifique à chaque nouvelle forme musicale abordée, Alban Richard, chorégraphe et directeur du CCN de Caen en Normandie, s’intéresse ici à l’énergie sonore de prêches d’évangélistes noires américaines, de discours politiques et de chansons de hip-hop féministes. Calquée sur la structure d’une symphonie classique, la danse dialogue avec les boites à rythmes et les synthés vibrants manoeuvrés par Arnaud Rebotini, figure de la scène électro française, récompensé pour la BO du film 120 battements par minute.
Le titre Fix Me joue sur un triple sens : il signifie à la fois « aide-moi » et « regarde moi », pouvant également faire allusion au shoot de drogue. Les quatre danseurs sont bien dans une forme d’ultra-présence, dans un appel constant au regard du spectateur. La pièce se construit sur une production incessante de sons et de mouvements, comme dans un prêche où la parole invective et tourne en boucle. Stroboscopes à vitesse variable et flashs lumineux, la lumière de Jan Fedinger enveloppe interprètes et spectateurs dans un même espace à la fois hypnotique et vibratoire. Les corps, eux, sont mus jusqu’à la transe par le débit textuel, le rythme, la rage de convaincre. Rivalisant d’énergie pour accaparer le regard et l’écoute du public, musique et danse interagissent étroitement jusqu’à l’épuisement.
EN PARTENARIAT AVEC L’ESPACE JAMES CHAMBAUD

Prenant le parti de construire dans ses créations un corps spécifique à chaque nouvelle forme musicale abordée, Alban Richard, chorégraphe et directeur du CCN de Caen en Normandie, s’intéresse ici à l’énergie sonore de prêches d’évangélistes noires américaines, de discours politiques et de chansons de hip-hop féministes. Calquée sur la structure d’une symphonie classique, la danse dialogue avec les boites à rythmes et les synthés vibrants manoeuvrés par Arnaud Rebotini, figure de la scène électro française, récompensé pour la BO du film 120 battements par minute.
Le titre Fix Me joue sur un triple sens : il signifie à la fois « aide-moi » et « regarde moi », pouvant également faire allusion au shoot de drogue. Les quatre danseurs sont bien dans une forme d’ultra-présence, dans un appel constant au regard du spectateur. La pièce se construit sur une production incessante de sons et de mouvements, comme dans un prêche où la parole invective et tourne en boucle. Stroboscopes à vitesse variable et flashs lumineux, la lumière de Jan Fedinger enveloppe interprètes et spectateurs dans un même espace à la fois hypnotique et vibratoire. Les corps, eux, sont mus jusqu’à la transe par le débit textuel, le rythme, la rage de convaincre. Rivalisant d’énergie pour accaparer le regard et l’écoute du public, musique et danse interagissent étroitement jusqu’à l’épuisement.